Présentez-vous en quelques mots SVP
J’ai 32 ans et je suis actuellement Dirigeante du Laboratoire CORUS LMB à Charleville Mézières depuis 2019.
Quel est votre parcours d’étude et votre parcours professionnel ?
J’ai tout d’abord obtenu un Bac Scientifique. Ensuite, je me suis engagée dans des études de médecine mais au bout de la première année j’ai préféré me réorienter. J’ai suivi une formation en prothèse dentaire à l’Institut Supérieur National de l’Artisanat de Metz pendant un an.
Mon oncle, qui gérait le Laboratoire de prothèse dentaire LMB, m’a permis de faire mes stages au sein de sa société. J’ai approfondi ma formation par un BTS Prothèse Dentaire en alternance à l’institut Pasteur de Reims. Formule idéale pour mettre en application les cours théoriques.
A l’issue du BTS, je suis devenue salariée du Laboratoire LMB. J’ai travaillé en prothèse conjointe plus particulièrement en métallurgie et un peu de design Cad Cam au début et j’ai ensuite évolué en céramique en 2015.
C’est à cette période que j’ai suivi de nombreux stages en céramique dentaire qui m’ont permis de monter en compétences.
En 2018, mon oncle prend sa retraite et cherche un repreneur. C’est là que le groupe CORUS rachète la structure et me nomme à la Direction à l’âge de 27 ans !
Aujourd’hui, le Laboratoire CORUS LMB compte une douzaine d’employés.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Tout d’abord parce que c’est un métier dans le médical et parce que j’aime le côté manuel de ce métier.
Comment pensez-vous que le métier de céramiste va évoluer ?
Avant 2021, nous étions déjà surchargés de travail. C’était une véritable course aux prix bas et aux délais raccourcis. A la reprise de l’activité post COVID, nous avons dû faire face à une déferlante de commandes.
Il a fallu faire des choix pour travailler dans de meilleures conditions. Au sein de notre laboratoire nous aimons travailler sur la qualité et cela prend un peu plus de temps.
Nous faisons un travail d’équipe avec les chirurgiens-dentistes. Ce qui conditionne les délais, les prix et la qualité de la prothèse dentaire.
La nouvelle réforme sur le Reste À Charge 0, nous a apporté des contraintes supplémentaires. Obligeant la plupart des laboratoires à produire plus avec une qualité moindre.
Je pense qu’il y aura à terme 2 types de laboratoires ; ceux qui feront de la qualité et du haut de gamme et les autres…
En France, nous avons un vrai savoir-faire et des compétences, les instances devraient protéger notre secteur d’activité, imposer des règles à la concurrence étrangère et informer les jeunes sur ce métier qui manque cruellement de candidats.
Que pensez-vous des OLYMPIADES DENTAURUM ?
J’ai tout de suite pensé que ce concours pouvait mettre en valeur notre profession qui est très peu connue et pas valorisée. Je trouve que c’est une belle initiative de la part de DENTAURUM et je suis ravie d’être finaliste !
Je vais pouvoir sortir de mon quotidien, apprendre de nouvelles techniques grâce au stage de formation offert par DENTAURUM et échanger avec des confrères.